Renouvellements assurance entreprise 2022 … Les difficultés persistent 📈
Sur fond de crise sanitaire, les renouvellements des contrats d’assurance pour 2022 s’annoncent difficiles … Nous observons en effet un net durcissement dans les conditions proposées par les assureurs depuis le mois de septembre. Cela se traduit par une augmentation des primes et des franchises et parfois même, une baisse de garanties. Ce phénomène devrait malheureusement se poursuivre sur 2022. En fonction des contrats, quelques rares marges de manoeuvre peuvent exister … mais elles se réduisent.

Que se passe-t-il ? 🤔

Après une année 2021 particulièrement difficile pour les renouvellements des contrats d’assurance entreprise (voir notre article de l’an dernier), l’année 2022 s’annoncent, elle aussi, compliquée.

Aux raisons de 2021, toujours pas « expurgées », s’ajoutent de nouvelles problématiques telles que la forte croissance de l’inflation et le manque de matières premières. Ces éléments combinés nous font craindre, que de nouveau, toutes les entreprises devraient être touchées par ces renouvellements d’assurance difficiles.

Pour vous aider à y voir plus clair, vous trouverez ci-dessous, deux articles accompagnés de “verbatim” décrivant assez fidèlement la situation actuelle (vous pouvez cliquer sur le nom du média pour accéder à l’article). Nous vous donnerons, ensuite, quelques conseils pour gérer au mieux cette période difficile.

Les échos – 01/10/2021 ​

 » les grandes entreprises françaises s’apprêtent à encaisser une nouvelle augmentation du coût de la plupart de leurs assurances. » »En 2022, les hausses de prix sur ce marché devraient se situer en moyenne entre 10 % et 50 %, voire plus pour certains risques, selon une enquête publiée jeudi par l’Association pour le management des risques et des assurances de l’entreprise (Amrae) »« « Cette tendance s’inscrit dans la continuité des années 2019-2020, qui ont vu les conditions de marché se durcir sur l’ensemble des branches », note Léopold Larios de Piña, vice-président de l’Amrae. »

L’argus de l’assurance – 04/10/2021 ​

« En effet, selon l’Amrae le rapport sinistre sur primes des assureurs ne cesse de se dégrader sous l’effet d’une augmentation de la sinistralité et des catastrophes naturelles. » »Pour répondre à cette problématique les assureurs n’ont trouvé d’autre solution que d’augmenter les prix et de baisser leur capacité. » »Sur certaines branches comme en dommages et perte d’exploitation par exemple ces hausses peuvent atteindre « entre 10 et 50% » voire même « 70 à 80% sur les dossiers à risques sensibles ou sinistrés » voire même 100% sur le risque cyber. »

Le retournement de marché se poursuit …

Une forte augmentation des indices :

Comme évoqué dans notre introduction, les raisons expliquant les difficiles renouvellements de l’an dernier sont toujours valables. En effet, le « retournement de cycle » que nous observons dans l’assurance est une évolution sur quelques années. Les raisons évoquées l’an dernier sont donc toujours valables pour les renouvellements 2022:

Une hausse de la sinistralité ️​⛈️ :

Les assureurs nous font part de leurs inquiétudes vis à vis d’une sinistralité qui s’aggrave. Même si celle-ci s’est probablement améliorée pendant le confinement, cette courte amélioration n’est pas représentative. La hausse de la sinistralité (Catastrophes Naturelles, Vandalisme, Incendie …) est, malheureusement, une tendance de long terme et la situation ne devrait pas s’améliorer dans les mois qui viennent. 

Le niveau des provisions techniques est insuffisant​ 📉:

Cela s’explique par des niveaux de primes de risque trop faibles. Pour rappel,  la prime de risque est une composante de la prime d’assurance (avec les frais et taxes) et représente le coût probable de sinistre que représente le risque à assurer. Concrètement, si l’assureur estime que, pour un risque donné, la probabilité d’un sinistre de 100 000,00€ est de 0,5% alors la prime de risque sera de 500,00€.

Depuis plusieurs années, en raison d’une concurrence exacerbée, le niveau des primes de risque est trop faible et ne permet pas aux assureurs de provisionner suffisament les sinistres.

Un environnement de taux négatifs durable​ 💸 :

Le “business model” d’une compagnie d’assurance est de collecter des primes, puis de faire “fructifier” cette mane financière afin d’être en mesure, dans un futur proche ou lointain, d’indemniser les sinistres de ces clients. 

Les conditions de marchés actuelles (taux très faible voire négatif) entraînent mécaniquement des pertes pour les assureurs. 

Les impacts du COVID 19 ​🦠: 

Force est de constater que les assureurs n’ont pas brillé par leur communication pendant le confinement. Il serait néanmoins injuste de les accuser d’inaction. En effet, avec plus de 2Mds de mesures extracontractuelles mises en jeu, le secteur de l’assurance est l’un de ceux ayant le plus participé à l’effort national. C’est paradoxalement celui qui a subi le déficit d’image le plus important.

… et s’ajoute au retour de l’inflation

Néanmoins, un nouveau paramètre vient renforcer ces raisons de hausse du coût des assurances, l’inflation et la hausse des indices:

Inflation et hausse des indices ​📈: 

L’inflation est à un plus haut depuis de nombreuses années. Elle dépasse désormais les 5% aux états unis et les 4% en Allemagne. En France, les experts tablent sur une croissance située entre 2 et 3% pour 2021. La hausse des prix à un impact et à un impact sur les renouvellements d’assurance entreprise. En effet, de nombreux contrats suivent, chaque année, un indice reflétant le coût des sinistres pour l’assureur. Par exemple, l’indice FFB, du coût de la construction, reflète les évolutions du coût de la construction d’un immeuble dans le temps (matière première, main d’oeuvre …). Il est calculé par la fédération Francaise du bâtiment. Entre le second trimestre 2021 et 2022, cet indice s’est envolé de 3,8% … Cela signifie que les contrats d’assurance devront, à minima, être revalorisé de 3,8%. De nombreux autres indices existent en fonction de la nature des contrats d’assurance (SRA pour certains assurances automobile +3,5%, RI pour le risque industriel +2,6%..)

Que faire face à cette situation ?

Comme nous l’indiquions précédemment, l’ensemble des entreprises (de la TPE à l’ETI) devraient donc être impactées par cette situation.

Plusieurs leviers existent néanmoins pour réduire voire neutraliser ces revalorisations:

Revoir les conditions de votre contrat: 

La première étape est de réaliser  un audit de vos contrats afin d’identifier les axes d’améliorations et de négociations possibles: (Augmentation des franchisesBaisse de certaines garanties​, Evolution de la LCI).  L’impact n’est pas assuré mais c’est probablement le levier le plus simple à “actionner”.

Interroger d’autres assureurs: 

Le marché de l’assurance reste un marché concurrentiel. Même si la situation actuelle est globalement la même chez tous les assureurs, une revalorisation trop importante qui serait injustifiée (absence de sinistre par exemple) doit faire l’objet d’une négociation spécifique. En cas de refus par l’assureur d’améliorer sa position, un appel d’offre peut être envisagé… sans garantie de succès malheureusement. 

Investir dans les mesures de prévention et de protection de votre entreprise:  

Réduire la probabilité de survenance d’un sinistre (ou sa probable intensité) reste le meilleur moyen de baisser, durablement, le montant de vos primes d’assurances. Pour se faire, de nombreuses actions peuvent être mises en place (cartographie des risques, travaux d’éléctricité, installation de RIA …). Vous pouvez commencer cette démarche de prévention avec la réalisation d’une cartographie des risques ou d’une cartographie des risques cyber.

Nous espérons que cet article vous a plu. Si vous avez une question ou une remarque n’hésitez pas à nous les indiquer en commentaire (en toute bienveillance bien entendu) 😇.

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